Le procès de l'ex-président du Tchad Hissène Habré, qui devrait débuter d'ici quelques semaines, pourraient bien être un long ballet judiciaire à l'organisation des plus complexes.
Au ministère de la Justice, l'ouverture de l'instruction judiciaire sur les crimes commis au Tchad durant le règne de Hissène Habré, de 1982 à 1990, n'est plus une question de semaines mais de jours. « Ce sera pour fin janvier, début février », indique-t-on. Tout est réglé, enfin presque. Le calendrier est fixé : l'instruction durera seize mois, et il faudra compter onze mois de plus si procès il y a.
Dans un premier temps, deux chambres africaines extraordinaires seront créées : la première pour mener l'instruction, la seconde pour juger d'un éventuel appel durant l'instruction. Ces deux chambres seront composées de, respectivement, six et quatre magistrats - tous Sénégalais. La garde des Sceaux les a déjà sélectionnés. Elle attend l'avis du Conseil supérieur de la magistrature pour soumettre sa liste au président de la Commission de l'Union africaine, chargé de les nommer. Les deux autres chambres (cour d'assises et cour d'appel) ne verront le jour qu'en cas de procès. Toutes deux seront présidées par un magistrat africain non sénégalais, auquel il sera adjoint deux assesseurs sénégalais.http://www.jeuneafrique.com (image Aminata TOURE, ministre de la justice).
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