Sauf surprise, Karamba Diaby devrait être élu dimanche 22 
septembre au Bundestag et devenir ainsi le premier député d’origine 
africaine à siéger au Parlement allemand. Le quinquagénaire est candidat
 du parti social-démocrate à Halle, dans l’Est du pays, la région où il 
vit depuis son arrivée avant la chute du mur de Berlin dans la RDA 
communiste.
Né
 à Marsassoum en 1961, Karamba Diaby n’a pas eu une enfance très facile.
 Sa mère meurt peu de temps après sa naissance ; très jeune il perd tout
 lien avec son père et grandit dans la famille de sa soeur aînée. Il 
étudie tout d’abord la géologie et la biologie à Dakar. Grâce à son 
engagement dans le mouvement étudiant, il postule pour une bourse à 
l’étranger. Plusieurs pays du bloc communiste de l’époque figurent parmi
 les destinations possibles. C’est finalement en RDA qu’il décroche une 
place d’étudiant pour étudier la chimie à Leipzig.
Avant la fin de ses études et un retour au pays programmé, Karamba 
Diaby rencontre sa future femme et s’installe en Allemagne. Il achève 
son doctorat lorsque le mur tombe. Dans l’Allemagne réunifiée, la 
situation économique dans l’ex-RDA se dégrade rapidement. Le jeune 
Sénégalais ne trouve pas de travail fixe et s’engage dans le réseau 
associatif. Aujourd’hui, il travaille au ministère des Affaires sociales
 de la région de Saxe-Anhalt à Magdebourg.
Un parcours de longue haleine
Son engagement puis son adhésion au parti social-démocrate renforcent
 son ancrage dans la vie publique de Halle où il réside. En 2001, 
Karamba Diaby a acquis la nationalité allemande et pour cela abandonné 
celle de son pays d’origine. Depuis, il a participé aux campagnes 
électorales qui ont ponctué la vie politique. Cette fois, son parti l’a 
sollicité pour être lui-même candidat. C’est un parcours de longue 
haleine qui est ainsi consacré.
Avec sa place sur la liste régionale de son parti, Karamba Diaby 
devrait être élu ce dimanche au Bundestag et devenir le premier député 
allemand d’origine africaine. Au jour le jour, l’intéressé mène campagne
 en mettant les thèmes qui lui tiennent à coeur en avant : non seulement
 l’intégration des étrangers dont il est l’exemple, mais aussi les 
enjeux sociaux comme un salaire minimum généralisé ou encore les 
questions d’éducation. Source Rfi