Parmi les chefs d’Etat qui sont à Bamako au Mali, ce jeudi
19 septembre, pour la cérémonie en l'honneur du nouveau président malien
Ibrahim Boubacar Keïta, il y a le président français François Hollande,
accueilli avec chaleur. Le chef de l'Etat français participera par
ailleurs avec plusieurs dirigeants africains présents dans la capitale
malienne, à un mini-sommet sur la situation en Centrafrique.
François
Hollande qui effectue son deuxième voyage au Mali depuis février, a été
accueilli à sa descente d'avion par Ibrahim Boubacar Keïta.
Le cortège de François Hollande est arrivé à Bamako au stade du
26-Mars. Il y avait un très gros embouteillage dans le ciel de Bamako et
l’avion de François Hollande a dû tourner une bonne demi-heure avant de
pouvoir se poser. A son arrivée, c’est un accueil triomphal qu’a reçu
le président français : « Merci la France », « Merci, Merci
». C’est ce qu’on pouvait entendre. Et même si l’avion de la France a
dû patienter avant d’atterrir, François Hollande est un peu l’invité
d’honneur de cette cérémonie d’investiture. Il devait faire le trajet
dans la voiture du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta, mais
à cause du retard, il y a eu finalement un entretien à l’aéroport
pendant que le président malien attendait l’arrivée d’une dernière
délégation, celle du président du Nigeria.
Forte popularité malienne pour François Hollande
Une quinzaine de chefs d'Etat africains sont présents. François
Hollande est le seul chef d’Etat occidental et il jouit d’une énorme
popularité au Mali. Il faut se souvenir de l’accueil triomphal qu’il
avait reçu ici, à Bamako, début février, trois semaines après le
déclenchement de l’opération Serval. Emporté par l’émotion, on se
souvient des mots de François Hollande qui avaient alors évoqué « le jour le plus important de sa carrière politique ». François Hollande est donc très populaire au Mali.
En France aussi, l’opinion publique avait majoritairement soutenu
l’intervention militaire. Les Français ont même découvert leur président
qui venait d’enfiler sans trembler son costume de chef de guerre.
Cette intervention au Mali est un succès diplomatique pour François
Hollande. Avec la crise syrienne, l’opinion publique française a
largement révisé son soutien au chef de l’Etat. Au Mali, il y avait un
but précis : empêcher les terroristes, les jihadistes d’arriver sur
Bamako. Opération réussie par l’armée française. François Hollande avait
fait preuve d’une détermination sans faille.
La Centrafrique, en toile de fond
On a retrouvé un peu la même détermination sur la Syrie : François
Hollande a voulu punir le régime syrien sauf que ce concept de punition
un peu étranger au vocabulaire français n'a pas été très bien compris.
Il y avait beaucoup d’incertitudes sur les buts, les conséquences des
frappes militaires. Incompréhension et donc opposition de l’opinion
publique française sur le plan intérieur. Puis sur le plan diplomatique à
l’étranger, François Hollande a paru bousculé, va-t-en guerre au début
et a dû encaisser les hésitations de Barack Obama, les sorties
surprises de la Russie. Donc on imagine que pour François Hollande, en
ce climat morose, cette parenthèse malienne est la bienvenue. Il vient
d'ailleurs ici avec le sentiment du devoir accompli puisque la
transition malienne arrive quasiment à son terme. Il ne manque plus que
les législatives qui auront lieu d’ici la fin de l’année.
François Hollande profite de ce voyage pour multiplier les contacts
avec les chefs d’Etat africains. Il y a un autre dossier qui se profile
pour la France, c’est la Centrafrique, un pays où l’Etat a quasiment
disparu, expliquait-on tout à l’heure du côté français. Donc au sujet de
la Centrafrique, François Hollande aura notamment plusieurs entretiens
avec des homologues africains après la cérémonie d’investiture. Puis la
Centrafrique mobilisera aussi beaucoup François Hollande la semaine
prochaine à l'ONU. Ce sera à New York mardi pour l’ouverture de
l’Assemblée générale des Nations unies. Là où il y a un an tout juste,
François Hollande avait pris à témoin la communauté internationale sur
la situation au Mali.
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