Les
leaders du M 23 préconisent le vote d’une loi d’amnistie en faveur des
manifestants arrêtés dans la lutte contre le régime d’Abdoulaye Wade. Par la
voix de Me Mame Adama Gueye, le M 23 adresse cette loi aux députés qui, selon
eux, doivent leur élection aux citoyens qui sont ou qui ont été en prison. Ils
faisaient face à la presse hier soir au siége de la Rencontre Africaine
pour la Défense
des Droits de l’Homme (RADDOH).
A
l’occasion des manifestations organisées dans le cadre de la « révolution
citoyenne », des sénégalais ont été victimes de la violence : les uns
mortellement atteints, d’autres étant blessés, torturés pendant de longs mois.
«Le
M 23 tient ce que justice soit rendue et
que des réparations soient faites conformément aux engagements des nouvelles
autorités », laisse entendre le conférencier du jour Me Mame Adama Gueye,
membre du M 23.
L’orateur
de poursuivre sa réflexion en s’insurgeant dans ce volet contre certaines
méthodes adoptées par les dirigeants du moment : « Au moment où les «dividendes »
de la nouvelle alternance sont en cours de distribution, des acteurs de la Révolution citoyenne
qui a engendré l’alternance le 25 mars, continuent de croupir en prison, alors
que d’autres ne disposent plus de casiers judiciaires vides après avoir long
temps séjourné en prison arbitrairement.»
Les
leaders de ce présent mouvement estiment que cette situation est intolérable et
elle ne saurait perdurer. Selon eux, toutes les conditions sont maintenant
réunies pour régler radicalement et définitivement le sort des manifestant. C’est
la raison pour laquelle ils confient : « les députés qu doivent
leur élection à la Révolution citoyenne
pour laquelle des sénégalais ont perdu leur liberté, ont le devoir impérieux d’user
de leurs prérogative pour mettre fin à cette situation en ouvrant la
législature par le vote d’une loi d’amnistie ».
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