dimanche 23 juin 2013

Prévention des inondations: Grand Yoff prend les devants

Fortement touchés par les pluies diluviennes de l’année dernière, les 250.000 habitants de Grand Yoff sont en action. Réfection du bassin, canaux curés…, c’est le branle-bas général.    
L’agglomération de Grand a vu le jour vers les années 60. Elle  s’est effectuée à la suite d’une succession de déguerpissements d’habitations spontanées dans le centre ville de Dakar.  Avec sa forte population composée de Wolofs, Sérères, Hal Pulars, Mandingues, Diolas et autres groupes ethniques, les habitants de cette commune d’arrondissement subissent chaque année les effets néfastes de la saison des pluies. La plupart de ses quartiers (Arafat, Grand Yoff, Cité millionnaire, Khar Yalla etc) sont dans des zones inondables.
Processus enclenchés par l’Etat pour lutter contre les inondations 
Pour faire face à cette situation, les autorités étatiques ont mis en place des opérations de prévention. «Pour l’hivernage qui approche, nous allons consentir  de nouveaux investissements. Le Chef de l’Etat a eu à consentir un Conseil présidentiel où un plan décennal de lutte contre les inondations a été défini. Le président a également défini les programmes prioritaires, notamment sur la RN1 où nous allons faire une station de pompage pour qu’à partir de cette année, les inondations de la RN1 soient un mauvais souvenir », déclare Alioune Badara Diop, directeur général de l’Office national d’assainissement du Sénégal. Selon lui, de nombreux travaux se sont engagés pour lutter contre les inondations.
«A Grand Yoff, nous allons construire une nouvelle station de pompage et nous allons doubler les conduites de refoulement qui existent.  Et cela, pour mettre en place un important dispositif de pompage afin de prendre en compte les zones de refoulement de la zone de captage», souligne-t-il. Pour lui, le bassin sera reconstruit et protégé contre les dépôts d’ordures. Le renouvellement du réseau des quartiers de la Médina et de Rebeuss sera fait avec les moyens exceptionnels alloués par le Chef de l’Etat avec la Banque ouest africaine de développement (BOAD).
Du côté de la mairie de la mairie et de la population
«Pour le moment, nous avons fait le désensablement des rues, le curage des canaux. Dans le budget qui s’élève à 900 millions, nous avons acheté six motos (20 millions de Fcfa) pompes pour la prévention des eaux de ruissellement et 11 millions pour l’entretien du réseau », informe Madame Diagne, responsable technique à la mairie. Selon elle, concernant le curage des canaux, ils ont lancé un appel d’offre qui n’a pas encore connu de suite favorable.
Astou Diouf, mère de famille, victime des inondations passées, mène des travaux de prévention chez elle. « Depuis plus de deux mois, ma maison est en chantier. Actuellement, je réfectionne mes six chambres qui se sont effondrées à cause des pluies de l’année dernière. Je vais aussi rehausser la devanture de la maison, construire une passerelle parce que nous sommes dans un point très bas ».
Entourée de ses deux fillettes, elle confie : « On se prépare et nous espérons bien que rien ne sera plus comme avant. Parce que nous avons été profondément touchées par les inondations. Finalement, c’est nos voisins qui nous donnaient soutenaient. On avait plus rien », signale-t-elle       
Non loin de cette maison en chantier, la Famille des Sar, touchée l’année passée, a pris cette saison   des précautions draconiennes. « Vous voyez, J’ai clôturé la devanture ma maison. Je me suis débrouillé avec mes maigres moyens pour changer la porte de la maison. Elle était en bois », soutient le vieux Sarr, âgé de plus de 68 ans. Selon lui, ses trois voisins ont entamé des travaux depuis plus de deux semaines. Notre interlocuteur d’ajouter : «Je compte faire d’autres travaux parce que nous sommes dans une zone inondable. Chaque année, nous sommes  envahis par les ».
Anta est une jeune fille. Mariée et mère deux enfants, elle collecte des fonds pour quitter Grand Yoff : elle a la peur au ventre. «Chaque année, on subit les conséquences des inondations. On a peur à cause de nos enfants. Nous n’avons pas l’esprit tranquille quand on travaille », assigne-t-elle.         
Cause des inondations
Etudiant les causes des inondations dan cette localité qui couvre une superficie de 8 km2, Fallilou Fall, Président du Comité scientifique de la ville de Dakar, révèle que la «commune est la commune plus peuplée, mais la moins dotée au plan des acquis structurants.  Pour lui, «Grand Yoff est bâti sur un nid et une source naturelle d’eau. Et, c’est ce qui fait qu’une vaste partie de cette commune est en proie à des inondations ». L’expert d’ajouter : « A ce phénomène naturel, se juxtapose une colonisation anarchique et non planifiée des rares espaces réservés à la voie publique, aux réseaux d’assainissement non viabilisés et ne bénéficiant pas de travaux adéquats dont le coût est hors de  portée de la municipalité.»
Délégué de quartier à Djidah Grand Yoff, Mamadou Lô, est directement concerné par les inondations. Selon lui, sa maison a été envahie par les eaux pour la première fois. Et pourtant, il est dans cette zone depuis 1956. « Le bassin refoule des eaux qui ruissellent et stagnent devant et dans nos maisons. Nous sommes dans un point très bas par rapport  aux autres localités (Yoff, aéroport, HLM Grand Yoff, Foire etc) qui nous entourent », fait-il remarquer.  Assis sur une natte, vêtu en tenue traditionnelle, le délégué ajoute que «les eaux  qui remplissent le bassin proviennent des ces zones élevées. 10 Heures de pluies à Grand Yoff ne peut pas remplir le bassin. Je suis ici depuis 1956. Et, les eaux n’ont jamais envahi ma maison».
« L’Etat à sa part de responsabilité dans ces genres de situation parce que les gens construisent comme ils veulent. Et, une mairie ne peut pas prendre une décision sans que cela ne soit approuvé par le pouvoir central. C’est pour vous dire que les inondations sont tellement complexes qu’elles dépassent même la compétence des maries. Le budget des mairies  ne peut pas prendre en charge la gestion des inondations. C’est un domaine à problème », soutient cet enseignant rencontré en cours. Il habite à côté du bassin de rétention.
Des pistes de solutions
«L’Etat doit prendre toute sa responsabilité. Parce que si la population souffre, c’est l’Etat qui souffre. Il y a beaucoup de choses que les maires ne peuvent pas définir parce qu’ils n’ont pas les moyens économiques pour apporter le soutien nécessaire aux administrés. Lorsque Senghor prenait ses responsabilités pour faire déguerpir les populations de Baye Gaîndé, Fass, Wakhinane et Nimzath où se trouvent actuellement les HLM 5, les habitants de ces localités n’étaient pas d’accord. Mais, il les a amenés à quitter les lieux par la force. Parce que c’étaient des quartiers flottants. Vers 1975, ils s’inondaient à chaque saison des pluies. Actuellement, on trouve le nom de ces quartiers à Guédiawaye parce qu’ils ont été transférés laba. Senghor a délogé beaucoup de quartiers à cause des inondations », rappelle Alassane Diakhaté, soldat en retrait.
Pour lui, c’est un phénomène historique dans tout le Sénégal. De la maison du Parti Socialiste (P S) en passant par la zone de captage jusqu’à Pikine, tout ce périmètre est une zone inondable». 
Installé ici depuis 1985, il  estime que l’Etat n’a aucun moyen pour éliminer définitivement les inondations. Et, avant d’investir des milliards dans des zones inondables, ils n’ont cas cherché d’autres endroits habitables où ils peuvent construire des maisons et les octroyer aux victimes des inondations. «Au Sénégal, on ne travaille pas. On parle trop. S’il y a des populations qui ne veulent pas quitter ces zones, l’Etat n’a cas appliqué la force. Il détient le monopole de la violence légitime. Il y a des choses qu’on ne négocie pas », poursuit-il.       
Difficultés pour l’application de l’assainissement
L’une des conséquences de la difficulté d’appliquer les plans d’urbanisme est notamment, l’occupation anarchique de l’espace urbain et la «généralisation » de l’habitat spontané, dans l’agglomération dakaroise. Les occupations irrégulières s’étendent actuellement sur près de 50% de l’espace habité à Dakar. Elles sont localisées principalement à Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, parfois, sur des cuvettes qui sont d’anciennes niayes récupérées par les occupants, sur des points bas ou sur des zones où la nappe phréatique affleure. Cette situation aggrave l’état de ces zones en hivernage, en accentuant les risques d’inondation.
Dans l’agglomération dakaroise, les zones d’habitat non planifié ont constitué lors de ces dernières années, les réceptacles naturels privilégiés des inondations.                         

mercredi 19 juin 2013

COUP DE GUEULE


Le constat est à la fois amer et troublant. L'être humain est, entres autres définitions sociologiques, un acteur social qui construit et détruit son environnement immédiat ou lointain. Il menace constamment la biodiversité dont il fait parti. Après les grandes crises économiques, politiques, sociales, culturelles, intellectuelles, alimentaires..., il est encore légitime de se demander pourquoi nous sommes encore cramponnés au service du mal. On'arrive pas, jusqu'à présent, à transcender ces faits néfastes en un acquis positif. Que vous soyez ici ou ailleurs, ce qui se passe au Mali, en Plastine, en Tunisie, en Syrie et un peu partout dans le monde,doit interpeller directement votre conscience si vous êtes, effectivement, animé de l'éthique sociale. Cette dernière, loin d'être un obstacle pour la vie de l'homme et des autres êtres vivants, se veut fédératrice. 

Malgré la mise en place de l'ONU et son conseil de sécurité, le droit international..., on patauge encore dans des conflits. Certains pays restent abandonner au chapitre de la guerre. A côté des grandes puissances qui ont une balance commerciale excédentaire, de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la famine fait des ravages. Des enfants subissent les conséquences de cette passivité humaine... 
Sur le plan international, les structures de santé titubent avant de secourir les femmes en état de grossesse. Cela est visible dans des pays africains et autres pays en voie de développement où des femmes meurent en donnant la vie. Que faire face à ces multiples situations qui ne cessent de prendre de l'ampleur avec ses cortèges de dégâts . Je ne sais pas. Ma volonté, ce n'est pas de proposer une ou des solutions. Parce que je suis un férus des faits sociaux. Mais je suis profondément convaincu que si chacun d'entre nous met son intelligence au service de l'humanité, du bien, de l’intérêt collectif enterrant le centre de sa géographie affective..., on déjouera, dans ce cas, beaucoup d’obstacles...

vendredi 14 juin 2013

Etat des énergies renouvelables dans le monde

ENRDeux publications jumelles, le Rapport Mondial sur les Energies Renouvelables « Renewables 2013 Global Status Report« publié par REN21 » et le rapport « Global Trends in Renewable Energy Investment 2013 » (Tendances Mondiales de l'Investissement dans les Energies Renouvelables) produit par la Frankfurt School- PNUE et BNEF, lancées conjointement le 12 juin 2013, font le point sur les énergies renouvelables dans le monde.

La demande globale pour les énergies renouvelables n'a cessé d'augmenter au cours de 2011 et de 2012 et leur part représentait en 2011 (dernière année disponible pour cet indicateur) pas moins de 19% de la consommation finale d'énergies mondiale, dont un peu moins de la moitié sous forme de biomasse traditionnelle, contre 2,8 % pour l'énergie nucléaire et 78,2% pour les combustibles fossiles.
Les investissements dans les énergies renouvelables ont diminué en 2012
Toutefois, pour la seconde fois depuis 2006, les investissements globaux dans les énergies renouvelables ont diminué en 2012, et ce de 12% par rapport à l'année précédente (271 milliards de dollars). Ce recul est lié à la chute du prix des technologies solaires et à la faiblesse des marchés américain et européen, selon l'analyse du rapport Global Trends in Renewable Energy Investments 2013 de la Frankfurt School – PNUE/BNEF.
Avec des investissements atteignant 244 milliards de dollars (incluant les projets hydro-électriques de petite échelle) l'année 2012 est cependant la seconde plus importante en ce qui concerne le volume des investissements dans le secteur. On observe une croissance soutenue des investissements dans les pays en développement, avec 112 milliards de dollars investis en 2012 contre 132 milliards dans les pays développés, marquant un changement remarquable depuis 2007 lorsque les économies développées investissaient deux fois et demi plus dans le renouvelable (en excluant les projets hydroélectriques de large envergure) que les pays en développement. Ce fossé s'est réduit a seulement 18%.
Le leader mondial sur le marché des énergies renouvelables en 2012 reste la Chine, avec une augmentation de 22% équivalent à des investissements de 67 milliards de dollars en 2012, majoritairement dans les technologies solaires. Ailleurs dans le monde l'Afrique du Sud, le Maroc, le Mexique, le Chili et le Kenya ont connu des augmentations rapides du secteur renouvelable. La région du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord a enregistré une augmentation de 228% et un investissement total de 12 milliards de dollars. Ce développement est particulièrement encourageant en vue du triple engagement du Secrétariat des Nations Unies d'un accès universel à des services énergétiques modernes, d'un doublement de l'amélioration de l'efficacité énergétique et de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique global d'ici à 2030 avec l'initiative Energie Durable pour Tous. Pour plus d'info, cliquer ici

jeudi 13 juin 2013

Ban Ki-moon nomme le Général Babacar GAYE, du Sénégal, comme représentant spécial et chef du bureau intégré de L'ONU en République Centrafricaine

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a annoncé mercredi la nomination du général de corps d’armée Babacar Gaye, du Sénégal, en tant que Représentant spécial et Chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), basé à Bangui, en République centrafricaine.
Le général Gaye succède à Mme Margaret Vogt, du Nigéria.  Le Secrétaire général exprime sa reconnaissance à Mme Vogt pour son leadership et les efforts qu’elle a déployés en vue depromouvoir la paix, la sécurité et le développement en République centrafricaine.
Le général Gaye, qui occupe actuellement les fonctions de Sous-Secrétaire général et Conseiller militaire aux opérations de maintien de la paix, apporte à ce poste de nombreuses années d’expérience diplomatique, politique et militaire au sein du système des Nations Unies et du Gouvernement national du Sénégal.
De 2005 à 2010, le général Gaye a assumé le commandement de la force de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), qui a succédé à la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC).  Il a également participé à plusieurs opérations de maintien de la paix, notamment au Liban et en Iraq.CLIQUEZ ici pour plus d'info

mercredi 5 juin 2013

VIOL ET DÉTOURNEMENT DE MINEURE DE 13 ANS : LE MAÇON RISQUE DIX ANS DE PRISON

Le procès d’un "jeune couple" a tenu en  haleine le public, hier matin, au Palais de justice. Le prévenu et sa présumée victime, présents devant la barre, ont été sévèrement réprimandés par le procureur de la République et le président du tribunal qui leur reprochent de nier d’avoir eu des relations sexuelles.
C’est dans une salle comble et fermée que Mariama Ndiabaly et Ibrahima Diouf ont comparu. Curieux et venu en masse, le public n’a rien voulu rater de ce déballage. Il écoute religieusement les deux jeunes attraits devant la barre. Dans la salle, hormis les accusés, les avocats et le président du tribunal, personne d’autre n’a droit à la parole. C’est le silence absolu. Mais, certains enfreignent cette loi en chuchotant dans les oreilles de leurs voisins. À la question du tribunal, si l’accusé Ibrahima Diouf a violé la victime ? La réponse de ce dernier ne s’est pas faite attendre. « Non ! Je n’ai jamais eu de rapports sexuels avec Mariama Ndiabaly », se défend le natif de Bambey.
L’accusation remonte à janvier 2011. A l’époque, Ibrahima Diouf était âgé de 20 ans. Taille moyenne, marié et sans enfant, il a assumé l’amour qu’il éprouve pour sa petite copine. « Je n’ai jamais tenté de la violer, ni d’avoir des rapports sexuels avec elle. Cela ne nous lie pas. La relation que j’ai avec elle, c’est une relation d’amour. Je l’aime », dit-il sous le regard attentif du président du tribunal et de ses deux assesseurs.
Face à ces allégations, le procureur prend la parole pour  recadrer Ibrahima Diouf qui, selon lui, a affirmé à la police : « Je ne peux pas nier que je suis le premier à avoir des rapports sexuels avec elle ». Très en verve, il s’est aussi adressé à Mariama Niabaly. "Vous avez dit à la police : Je ne peux pas dénombrer le nombre de fois que j’ai des rapports sexuels avec lui (Ibrahima Ndlr). La dernière remonte à la nuit du 19 mai 2011. J’ai passé la nuit avec lui pendant douze jours. Donc pourquoi vouloir nier les faits, aujourd’hui », se demande le procureur. « Vous avez étés briefés  avant de venir ici pour vous protéger mutuellement.  Sachez que cela ne marchera pas. Vous êtes têtus et vous êtes des menteurs », lance-t-il à l'endroit de la fille. 

Le jeune homme, maçon de profession, était serein dans ses  interventions. « Khady Faye (sa voisine) ne savait pas  que la fille est venue à Dakar sans l’avis de ses parents. Je lui ai donné le prix du transport. Je savais qu’elle étudie (école coranique). Mais,  elle abandonné ses études à cause des menaces de ses parents qui étaient contre notre amour. Ils n’ont jamais admis qu’elle me fréquente », témoigne le prévenu. Selon lui, copine sait qu’il était un homme marié, mais elle continuait à le fréquenter. Des propos confirmés  par la partie civile. « Oui ! Je sais qu’il est marié », reconnaît la jeune fille, âgée de 13 ans.

Debout à côté de son copain, teint clair, tête voilée, elle répondait aux questions du juge sans tergiverser. «Depuis un an, nous sommes ensemble. J’ai quitté Bambey pour venir le rejoindre à Pikine où il a une chambre. C’est lui qui a payé mon déplacement. Une fois à l’arrêt de Pikine, je l’ai appelé au téléphone et il est venu me chercher. J’ai quitté mes parents, il y a maintenant presque deux mois », avoue la fille.
Le père, bouleversé par la fugue et le témoignage  de sa fille, peine à s’exprimer devant les juges. Il hésite, bégaye, et perd parfois ses mots. « On l’a trouvée dans la chambre du jeune homme vers les coups de 23 heures. En partant, elle m’avait dit qu’elle allait à l'école coranique. Je n’ai jamais accepté qu’ils soient ensemble», atteste  le vieux, la cinquantaine bouclée, les lunettes bien ajustées sur le visage. « C’est à cause de lui (Ibrahima Diouf) qu’elle a abandonné ses études coraniques. Mon opposition à leur amour m'a valu tout le temps des menaces de mort d'Ibrahima », poursuit le père de la victime. 
Le procureur a requis 10 ans de prison au moment où la défense a plaidé la relaxe pure et simple. L’affaire est mise en délibéré jusqu'à  la semaine prochaine.