Parler de la CPI, c’est dire et revendiquer ouvertement, publiquement et sans contrainte qu’elle est totalement braquée et orientée contre certains chefs d’Etat africains, alors que ce qui se passe ailleurs est beaucoup plus dramatique.
Sous Fatou Bensouda, pour la première fois dans
l’histoire de la CPI, un ancien président de la république en l’occurrence
Charles Taylor du Liberia, est reconnu coupable par la cours, de crime contre
l’humanité.
Sa
dimension internationale est théoriquement acceptable mais, sur le terrain,
dans les faits, tous les actes qu’elle porte et pose sont théorisés ailleurs et
concrétisés dans un continent qui se
voit tout le temps, tous les jours, humiliée par ceux qui sont au centre de la mondialisation et concentrent à la
limite sans partage tous ses leviers. A cause d’eux, la Démocratie se voit
étouffer au sein de la cour car ils ne sont pas membres de la cour mais, ils
portent, exercent et influent une pression économique, morale et politique sur
son fonctionnement en faveur de leurs propres intérêts.
Théoriciens du « Droit d’ingérence»,
concept déséquilibré, ils interviennent
mécaniquement pour éliminer ceux qui ne font pas leurs affaires. Pourquoi
la cours hésite de déclencher sa machine ou d’élever sa voix contre eux ? Quelles
sont les nations qui ont traumatisé, déshumanisé, meurtrie l’humanité depuis sa
naissance jusqu'à nos jours ? Plusieurs interrogations traversent l’esprit
des citoyens avertis ? Ces multiples questionnements méritent des réponses
objectives, rationnelles et fondées.
Créé en 2002,
la CPI est, aujourd’hui, dirigée par
la gambienne Fatou Bensouda. Elue présidente de la cours, selon le Monde, Fatou
Bensouda affirmait : « Je suis particulièrement fière
d’avoir été soutenue par ma région de manière appuyée depuis le début. Le
continent africain a encore une fois montré son soutien et son engagement en
faveur de la justice internationale et de la cours. Mais laisser- moi insister
sur cela : je serai le procureur de tous les Etats membres d’une manière indépendante
et impartiale».
Actuellement, La géopolitique mondiale est très
complexe voire difficile à maitriser car les puissances mondiales sont
incontrôlables et elles n’agissent qu’en fonction de leurs intérêts. Donc Fatou
Bensouda doit relever le défi car depuis
2003, la CPI a ouvert sept enquêtes qui concernent uniquement des pays africains que sont :
l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la République centre africaine, le Soudan, le Darfour, le Kenya, la Libye et la Côte d’Ivoire. Une bonne
partie des africains ont applaudi son arrivée à la tête de cette cours
maintenant reste à voire comment elle va apporter sa contribution sur ces
dossiers brûlants qui ne cessent de faire couler beaucoup d’encre.