lundi 25 novembre 2013

Yankhoba Seydi, Saes/Ucad : «L’Université est devenue un espace criminogène»

Coordonnateur du Syndicat autonome des enseignants du Sénégal (Saes) de l’Université de Dakar, Yankhoba Seydi jette un regard lucide sur la violence qui s’est instaurée dans l’enceinte universitaire. Après le saccage du rectorat, il condamne ces actes «barbares» et demande l’ouverture d’une enquête «sérieuse» pour tirer cette affaire au clair.

Yankhoba Seydi, quel sentiment vous anime après le saccage du rectorat et de l’Ifan ?
C’est une condamnation ferme des violences. D’abord, on ne cherche pas qui a fait ce qui s’est passé. Nous condamnons vraiment avec la dernière énergie, parce qu’encore une fois, il n’y a qu’une seule loi qui doit prévaloir dans cet espace, c’est la lumière (Lux mea lex). Quand on s’illustre d’une telle façon, c’est-à-dire perpétrer des actes dignes d’un barbare, nous en tant que Saes, ne pouvons que condamner cela. Et nous demandons aux autorités académiques, politiques, d’assurer la sécurité (de l’université) parce que cela a duré. Nous avons des actes de violence dans cet espace-là de façon récurrente. Cela donne la peur au ventre à tout le monde quand on vient travailler. Cela n’a pas de sens surtout dans un espace académique : Il faut que les autorités sachent prendre les mesures idoines pour mettre fin à cela. Qu’est-ce qui va se passer si cela continue ? La situation va nous dépasser. La loi 94-79 est là pour consacrer les libertés dans ce campus, mais ces libertés sont en train d’être violées de façon récurrente. Ce n’est pas acceptable.
D’après l’Assemblée de l’université, les présumés auteurs de cet acte de vandalisme étaient lourdement armés. Est-ce vraiment le cas ? 
Il y avait des gens qui avaient des machettes très neuves. C’est-à-dire des armes qui sont sorties directement de la boutique. D’autres avaient des gourdins, des pierres : Ce sont ces pierres là qui ont atteint les bureaux du rectorat. Le bureau du rectorat général a été caillassé et cassé. Moi j’étais à l’intérieur, j’ai vu les images : Ce n’est pas acceptable, on ne peut pas laisser de pareils actes se poursuivre. C’est la énième fois que cela se passe à l’Université de Dakar, cela n’est pas acceptable. Il faut que les autorités comprennent que la vraie question dans un espace académique, c’est avant tout la sécurité. Celle-là qui permet d’avoir de facon permanente la sérénité sans laquelle on ne peut rien faire.
La présence d’une police universitaire peut-elle vous rassurer ?
La police universitaire ?  Nous la demandons depuis des années. La police universitaire n’a rien à avoir avec la Police nationale qui vient matraquer les gens. Non ! La police universitaire va avoir un cahier de charges précis. Son rôle et sa mission seront définis par une loi pour protéger les libertés académiques. En dehors de cela, rien du tout. Donc elle va protéger le personnel, les étudiants et la communauté universitaire. Cette police est nécessaire dans cet espace.
Pourquoi ?
Parce que cet espace est devenu criminogène au lieu d’être «éducogène».
Certains soutiennent que le recteur avait recruté à un moment donné des «nervis» pour pouvoir faire face aux fauteurs de troubles. Est-ce vrai ? 
Nous ne savons pas. Nous ne pouvons pas infirmer ni confirmer parce que nous ne savons pas. C’est pourquoi nous demandons qu’une enquête sérieuse soit ouverte pour qu’on sache la vérité. Le conseil restreint auquel j’ai assisté hier (jeudi) avait à la fin décidé de traduire les étudiants identifiés devant le conseil de discipline. Et à la sortie, nous avions vu aussi que les étudiants qui étaient intervenus au niveau des médias disaient qu’ils allaient porter plainte parce que, disent-ils, «le recteur avait ou le rectorat avait recruté des nervis». Donc, vous voyez que nous ne savons pas qui a fait quoi. C’est pourquoi, pour que les uns et les autres soient édifiés sur cette affaire, il faut une enquête impartiale et sérieuse.
Les étudiants identifiés sont au nombre de combien ?
Au conseil restreint d’hier (jeudi), le recteur nous a informés qu’il y avait 15 qui étaient venus. Mais tout cela demande à être clarifié.     

dimanche 17 novembre 2013

LITTÉRATURE Doris Lessing, une grande dame follement provoc

Doris Lessing, le 11 octobre 2007, après l'annonce de son Prix Nobel (Photo AFP/Shaun Curry)La romancière britannique est décédée le 17 novembre 2013 à l'âge de 94 ans. En 2007, elle avait été recompensée du Prix Nobel de littérature. Le quotidien The Guardian l'avait rencontrée à cette occasion.

Doris Lessing peut être féroce. Mais ce matin, comme on peut l’attendre d’une dame de 88 ans qui vient de recevoir la plus haute récompense littéraire du monde, elle est tout sucre tout miel.  


Les escaliers de sa vieille maison de West Hampstead [au nord-ouest de Londres] sont jalonnés de bouquets de fleurs. A l’étage, le salon – dont j’avais gardé l’image d’une pièce un peu lugubre, encombrée d’immenses piles de livres et de magazines ainsi que de tableaux et de tapisseries oppressants – est aujourd’hui égayé par des fleurs, toutes dans des tons orange et rouges. “Visiblement, on m’associe au crépuscule”, commente l’écrivaine. Malgré le tourbillon des dernières vingt-quatre heures, nous sommes seules, même si le téléphone, réglé sur une sonnerie stridente (Doris Lessing est atteinte d’une légère surdité), ne cesse de retentir au gré des appels de félicitations. Le plus réjouissant a été celui de son héros Gabriel García Márquez, dit-elle avec une joie non dissimulée. 


Le grand favori de cette année 2007 (à sept contre deux), Philip Roth, grand monsieur de la littérature follement prolifique, provocateur et controversé, célèbre pour ses écrits sur la masturbation, la politique et les névroses masculines, a donc été battu par l’outsider (à cinquante contre un), grande dame de la littérature follement prolifique, provocatrice et controversée, célèbre pour ses écrits sur la menstruation, la politique et les névroses féminines. Comme tous les médias l’ont souligné, Doris Lessing est seulement la onzième femme récompensée par le Nobel de littérature depuis sa création en 1901. 


Une grande victoire pour les femmes de lettres ? “Je déteste parler de littérature en termes d’hommes et de femmes. Cela n’a pas grand intérêt.” Elle regrette toutefois que Virginia Woolf n’ait pas été primée. Si Doris Lessing n’est pas un choix si surprenant, c’est peut-être parce qu’elle est avant tout une écrivaine d’idées et d’idéaux. Postcolonialisme, communisme, féminisme, mysticisme – rares sont les -ismes du XXe siècle auxquels elle n’ait pas été associée, à juste titre ou non. “Eux, là-bas”, dit-elle avec un large geste de la main, “ils aiment les étiquettes, ça leur simplifie la tâche.” Pourquoi, à son avis, a-t-elle fini par obtenir le prix, alors qu’elle est donnée favorite depuis quarante ans ? “Sans doute parce que j’ai écrit de beaucoup de façons différentes, sans jamais me dire que je n’en avais pas le droit. Cela fait une liste impressionnante.” 


Aurait-elle été déçue de ne jamais le remporter ? “Non, cela fait des années et des années que ça dure, franchement, ça devenait lassant. J’ai eu tous les prix européens. Celui-ci est le plus prestigieux, mais cela ne veut pas dire que ce soit le meilleur d’un point de vue littéraire.” Doris Lessing est incontestablement une doyenne du féminisme en Grande-Bretagne, aura dont elle cherche pourtant à se débarrasser depuis que Le Carnet d’or fut proclamé “bible féministe” en 1962. Considère-t-elle vraiment ce roman comme un “boulet”, comme elle l’a dit un jour ? “Ce livre a une charge particulière, je dois bien l’admettre. Il ne cesse de resurgir çà et là, dans d’autres pays, et je me dis alors : ‘Ce livre a quelque chose.’ Il a une qualité, une vitalité particulières.” 
Une effronterie politiquement très incorrecte

Autre lauréat du Nobel, J. M. Coetzee voit en elle “l’un des grands romanciers visionnaires de notre temps”. On oublie souvent que Doris Lessing a été une pionnière tant du point vue formel que du point de vue des idées, sa prose ayant évolué du réalisme humaniste des premiers romans à une phase intermédiaire fantastique. Avec cet esprit de contradiction qui la caractérise, elle tire sa plus grande fierté de son cycle de science-fiction Canopus dans Argo, qui dérouta plus d’un critique. “Je crois que cette série figure parmi ce que j’ai écrit de mieux. Ce sont des expérimentations. Le problème, c’est qu’il ne faut jamais sous-estimer le conservatisme des gens de lettres… A la parution du Carnet d’or,personne n’a remarqué que j’utilisais là une forme des plus intéressantes, ils étaient bien trop obsédés par le fait que j’étais censée être antihommes.” 


Doris Lessing semble prendre un malin plaisir à tourmenter ses “sœurs” en affirmant, avec une effronterie très politiquement incorrecte, le déterminisme biologique et les différences intrinsèques entre les sexes. Source http://www.courrierinternational.com/




jeudi 14 novembre 2013

54 éme session de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples : La Raddho liste les points noirs du régime de Yahya Jammeh

Les défenseurs des droits de l’Homme, réunis hier à Dakar lors de la restitution des travaux de la 54 éme session de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cadhp), ont décrié le régime de Banjul qui serait caractérisé par une politique de la terreur. A l’image des autres réunions, ils ont dénoncé la politique de Yahya Jammeh considéré comme un autocrate qui a réussi à mettre en place un régime fermé multipliant les exactions et les emprisonnements arbitraires dans ce petit Etat. «Les avocats et les juges sont constamment intimidés et emprisonnés, de façon arbitraire, au même titre que les journalistes et les défenseurs des droits humains. Nombreux sont les condamnés qui n’ont pas bénéficié d’un procès équitable. Ils attendent le bon vouloir du président de la République dans le couloir de la mort», dévoile le secrétaire général de la Raddho (Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme). D’après Aboubacry Mbodji, le gouvernement gambien ne doit plus continuer à abriter le siège de la Commission africaine des droits de l’Homme (Cadhp) qui est, dit-il, l’un des mécanismes les plus importants de l’Union africaine en matière de protection et de promotion des droits humains. 
Quid de la liberté d’expression ? Il indique que la Gambie refuse de recevoir les commissaires alors qu’elle abrite le siège de la commission. «Depuis des années, elle ne présente plus de rapport devant la commission parce que les Etats sont évalués sur leur performance en matière des droits humains par l’article 62 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qui dit que : ‘’chaque Etat doit présenter un rapport périodique devant la commission.’’ Aujourd’hui, la Gambie se dérobe de toutes ces demandes. Aucun Etat africain, les Nations-Unies n’a osé dénoncer cette situation que nous qualifions de silence complice des Etats», précise M. Mbodji. 
Par ailleurs, il confie que la Gambie ne respecte pas ses engagements vis-à-vis de la Communauté sous-régionale, régionale et internationale en matière de libertés d’expression et de droit de l’Homme. Très remonté contre le régime de Yahya Jammeh, Aboubacry Mbodji regrette que la Gambie «viole de manière flagrante» la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples. Alors que la Société civile locale, dit-il, n’ose pas se prononcer sur les violences, n’a pas de légitimité pour abriter la Cadhp. «Il y a beaucoup de plaintes devant la Cedeao. La Gambie a perdu deux procès, mais a elle refusé de s’exécuter. Aujourd’hui, elle doit répondre de ses actes contre les 9 personnes condamnées à mort le 23 août 2012», avance Fatou Diagne  Senghor, coordonnatrice de l’article 19 en Afrique de l’Ouest.

Album Après le lancement de «Kadiamor» : Facoly décline son agenda

La chanteuse Facoly organise une soirée de gala le 16 novembre à l’hôtel de la Médina à Saly portudal. Ceci entre dans le cadre de la promotion de son deuxième album intitulé «Kadiamor» qui signifie l’unité, la paix. Pour une bonne sensibilisation sur la paix au Sud du Sénégal, l’artiste et son staff annoncent qu’ils seront en caravane, une semaine après cette soirée, en Casamance dans la région de Ziguinchor, Cap skiring et Kabrousse.
«Kadiamor» est un album de dix titres avec des thèmes qui touchent l’amour, le travail, la paix, l’unité entre autres. «C’est le couronnement de plusieurs années de travail depuis la sortie de mon premier album en 2008 avec le titre : Yow la done khar», précise Facoly. Fatou Goudiaby (le nom de l’artiste à l’état civil) signale que la soirée de gala du 16 novembre verra la participation d’artistes comme Pape et Cheikh , Alioune Mbaye Nder , Sidi Samb, le groupe Fogny, Metzo Diatta etc. «L’album est disponible sur le marché. Le concepteur a tout terminé. Il suffisait juste de mettre en paquet afin que nous puissions le  distribuer à la presse. Ce qui est sûr, aujourd’hui (avant-hier), à 00 heure, tout individu qui aura besoin de l’album  pourra en disposer», rassure un des membres de son staff. Selon Bamba Faye, ils vont procéder à une vente public, parce qu’ils ont juste gravé à peu près 500 Cd pour éviter la piraterie et en donner à la presse, les collaborateurs, les amis et le staff. «La vente ne nourrit plus son homme en matière de culture. Donc, nous produisons un nombre assez réduit pour pouvoir vendre. Parce que nous ne voulons pas investir à perte», confie l’entourage de l’artiste.       
«Après cette conférence de presse, suivra l’étape de Saly pour une soirée de Gala prévue le 16 novembre à l’hôtel de la Médina. La semaine suivante, nous serons en Casamance dans la région de Ziguinchor, Cap skiring et Kabrousse. Pendant ce trajet, il y aura une tournée promotionnelle et humanitaire. Humanitaire parce que Facoly est aujourd’hui ambassadrice dans le cadre de la lutte contre le cancer du col de l’utérus. Donc, il y aura des séances de dépistage.  A chaque fois qu’elle va se produire, des messages vont être distillés concernant les dépistages contre le cancer, la prise en charge etc», informent Facoly et Cie. Aujourd’hui, justifie Bamba Faye, le cancer du col a fortement pénétré la population féminine, surtout dans les régions dites défavorisées ou un peu enclavées comme la région de la Casamance. Ce qui signifie, dit-il, qu’il y a une forte demande. «Facoly est revenue de la Casamance ça fait juste moins de deux semaines. Déjà, dans les messages qu’elle a eu à distiller dans les radios communautaires, il y a eu beaucoup de réactions dans ce sens.   Donc, l’accent sera mis sur cette nouvelle œuvre pour sensibiliser les populations. Elle va également sensibiliser sur la paix. On ne peut pas faire cette tournée, sans parler de la paix qui demeure, aujourd’hui, une nécessité pour le développement de cette région. Et, elle bouclera sur l’éducation et l’humanitaire parce qu’elle est ambassadrice d’une Ong Belge «Aidons les enfants du Cap skiring», confie le staff. «En outre, nous allons saisir cette opportunité pour sensibiliser sur le tourisme parce qu’elle exploite une entreprise touristique à Saly», soutient de Fatou Goudiaby. 

mardi 5 novembre 2013

Au nom de la liberté d'expression

RIP  aux deux journalistes (Ghislaine Dupont et Claude Verlon) tués sur le terrain au Mali. L'autre disait qu'en Afrique un vieillard qui meurt, est une bibliothèque qui brûle. A côte de cette assertion, je signale: "Tuer un journaliste dans l'exercice de ses fonctions, c'est liquidé la vérité.  Avec le triomphe de la liberté d'expression en ce 21 éme siècle, nul n'a le droit de se donner la peine d'éliminer ou de terroriser la liberté d'expression. Nous sommes tous pour la fragmentation, la multiplication de l'information. Au nom de la vérité, de la liberté d'expression, de la diversité des opinions, les soldats de l'information se sacrifient, s'exposent pour faire reculer l'ignorance. Parce que "plus on est informé, plus on prend notre destin en main", dit-on souvent. Comme Stéphane Hessel, dans son ouvrage"Indigner-vous", je m'indigne contre les terroristes de l'information, à toute forme d'action pouvant menacer la liberté d'expression et d'information. Carton rouge aux actes barbares.    

jeudi 19 septembre 2013

Allemagne: un Sénégalais au Parlement?

Karamba Diaby pourrait devenir le premier élu d’origine africaine au Bundestag.Sauf surprise, Karamba Diaby devrait être élu dimanche 22 septembre au Bundestag et devenir ainsi le premier député d’origine africaine à siéger au Parlement allemand. Le quinquagénaire est candidat du parti social-démocrate à Halle, dans l’Est du pays, la région où il vit depuis son arrivée avant la chute du mur de Berlin dans la RDA communiste.

Karamba Diaby pourrait devenir le premier élu d’origine africaine au Bundestag.
« BMW » et « Bundesliga »: le vocabulaire du jeune Sénégalais Karamba Diaby à son arrivée à l’automne 1985 en Allemagne de l’Est était des plus limités. Près de trois décennies plus tard, son élection probable dimanche au Parlement allemand doit couronner une intégration exemplaire.

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Né à Marsassoum en 1961, Karamba Diaby n’a pas eu une enfance très facile. Sa mère meurt peu de temps après sa naissance ; très jeune il perd tout lien avec son père et grandit dans la famille de sa soeur aînée. Il étudie tout d’abord la géologie et la biologie à Dakar. Grâce à son engagement dans le mouvement étudiant, il postule pour une bourse à l’étranger. Plusieurs pays du bloc communiste de l’époque figurent parmi les destinations possibles. C’est finalement en RDA qu’il décroche une place d’étudiant pour étudier la chimie à Leipzig.
Avant la fin de ses études et un retour au pays programmé, Karamba Diaby rencontre sa future femme et s’installe en Allemagne. Il achève son doctorat lorsque le mur tombe. Dans l’Allemagne réunifiée, la situation économique dans l’ex-RDA se dégrade rapidement. Le jeune Sénégalais ne trouve pas de travail fixe et s’engage dans le réseau associatif. Aujourd’hui, il travaille au ministère des Affaires sociales de la région de Saxe-Anhalt à Magdebourg.
Un parcours de longue haleine
Son engagement puis son adhésion au parti social-démocrate renforcent son ancrage dans la vie publique de Halle où il réside. En 2001, Karamba Diaby a acquis la nationalité allemande et pour cela abandonné celle de son pays d’origine. Depuis, il a participé aux campagnes électorales qui ont ponctué la vie politique. Cette fois, son parti l’a sollicité pour être lui-même candidat. C’est un parcours de longue haleine qui est ainsi consacré.
Avec sa place sur la liste régionale de son parti, Karamba Diaby devrait être élu ce dimanche au Bundestag et devenir le premier député allemand d’origine africaine. Au jour le jour, l’intéressé mène campagne en mettant les thèmes qui lui tiennent à coeur en avant : non seulement l’intégration des étrangers dont il est l’exemple, mais aussi les enjeux sociaux comme un salaire minimum généralisé ou encore les questions d’éducation. Source Rfi



François Hollande à Bamako : «Aujourd'hui le Mali a pris son destin en main»

François Hollande qui effectue son deuxième voyage au Mali depuis février, a été accueilli à sa descente d'avion par Ibrahim Boubacar Keïta.
Parmi les chefs d’Etat qui sont à Bamako au Mali, ce jeudi 19 septembre, pour la cérémonie en l'honneur du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta, il y a le président français François Hollande, accueilli avec chaleur. Le chef de l'Etat français participera par ailleurs avec plusieurs dirigeants africains présents dans la capitale malienne, à un mini-sommet sur la situation en Centrafrique.


François Hollande qui effectue son deuxième voyage au Mali depuis février, a été accueilli à sa descente d'avion par Ibrahim Boubacar Keïta.

Le cortège de François Hollande est arrivé à Bamako au stade du 26-Mars. Il y avait un très gros embouteillage dans le ciel de Bamako et l’avion de François Hollande a dû tourner une bonne demi-heure avant de pouvoir se poser. A son arrivée, c’est un accueil triomphal qu’a reçu le président français : « Merci la France », « Merci, Merci ». C’est ce qu’on pouvait entendre. Et même si l’avion de la France a dû patienter avant d’atterrir, François Hollande est un peu l’invité d’honneur de cette cérémonie d’investiture. Il devait faire le trajet dans la voiture du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta, mais à cause du retard, il y a eu finalement un entretien à l’aéroport pendant que le président malien attendait l’arrivée d’une dernière délégation, celle du président du Nigeria.

Forte popularité malienne pour François Hollande

Une quinzaine de chefs d'Etat africains sont présents. François Hollande est le seul chef d’Etat occidental et il jouit d’une énorme popularité au Mali. Il faut se souvenir de l’accueil triomphal qu’il avait reçu ici, à Bamako, début février, trois semaines après le déclenchement de l’opération Serval. Emporté par l’émotion, on se souvient des mots de François Hollande qui avaient alors évoqué « le jour le plus important de sa carrière politique ». François Hollande est donc très populaire au Mali.
En France aussi, l’opinion publique avait majoritairement soutenu l’intervention militaire. Les Français ont même découvert leur président qui venait d’enfiler sans trembler son costume de chef de guerre. Cette intervention au Mali est un succès diplomatique pour François Hollande. Avec la crise syrienne, l’opinion publique française a largement révisé son soutien au chef de l’Etat. Au Mali, il y avait un but précis : empêcher les terroristes, les jihadistes d’arriver sur Bamako. Opération réussie par l’armée française. François Hollande avait fait preuve d’une détermination sans faille.

La Centrafrique, en toile de fond

On a retrouvé un peu la même détermination sur la Syrie : François Hollande a voulu punir le régime syrien sauf que ce concept de punition un peu étranger au vocabulaire français n'a pas été très bien compris. Il y avait beaucoup d’incertitudes sur les buts, les conséquences des frappes militaires. Incompréhension et donc opposition de l’opinion publique française sur le plan intérieur. Puis sur le plan diplomatique à l’étranger, François Hollande a paru bousculé, va-t-en guerre au début et a dû encaisser les hésitations de Barack Obama, les sorties surprises de la Russie. Donc on imagine que pour François Hollande, en ce climat morose, cette parenthèse malienne est la bienvenue. Il vient d'ailleurs ici avec le sentiment du devoir accompli puisque la transition malienne arrive quasiment à son terme. Il ne manque plus que les législatives qui auront lieu d’ici la fin de l’année.
François Hollande profite de ce voyage pour multiplier les contacts avec les chefs d’Etat africains. Il y a un autre dossier qui se profile pour la France, c’est la Centrafrique, un pays où l’Etat a quasiment disparu, expliquait-on tout à l’heure du côté français. Donc au sujet de la Centrafrique, François Hollande aura notamment plusieurs entretiens avec des homologues africains après la cérémonie d’investiture. Puis la Centrafrique mobilisera aussi beaucoup François Hollande la semaine prochaine à l'ONU. Ce sera à New York mardi pour l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations unies. Là où il y a un an tout juste, François Hollande avait pris à témoin la communauté internationale sur la situation au Mali.

François Hollande, président de la République française
Aujourd'hui le Mali a pris son destin en main. Il a choisi son président. Un bon, un grand président. Je le connais et depuis longtemps. Et cette élection ouvre la voie de la reconstruction, de la transition. Je vous l'assure, la France sera là pour vous accompagner, pour le développement, pour l’État, pour la démocratie, pour la réconciliation. La France le fera. Et voilà le message de Bamako. Vive le Mali et vive la France. Source: Rfi



lundi 26 août 2013

Lutte contre le paludisme : Le Pnlp distribue 115 000 moustiquaires imprégnées de longue durée d'action

Écrit par Pape Nouha SOUANE  

Le paludisme, maladie la plus répandue au monde, occasionne, au moins, plus de 660 000 décès par an dans le monde. Ils  sont, pour la plupart, constitués d’enfants vivants en Afrique.  Avec l’introduction de la moustiquaire imprégnée à longue durée d’action (Milda), et l’accessibilité de son prix, les autorités multiplient les actions pour éradiquer ce fléau.

La croisade contre le paludisme au Sénégal se poursuit. «Cette campagne vise la couverture de 90% des lits ou couchages en moustiquaire imprégnée à longue durée d’action et une utilisation effective par 80% de la population d’ici 2015», informe le ministre de la Santé et de l’action sociale. Selon Awa Marie Colle Seck, tous les autres ministères vont être impliqués dans cette croisade. «Il s’agit de pouvoir élargir les possibilités d’accès aux moustiquaires imprégnées à travers le secteur privé. Au niveau du Sénégal et dans beaucoup de pays, nous avons privilégié la distribution gratuite. Et, elle va durer trois ans. Nous voulons que les populations en fassent un acquis, mais qu’il puisse y avoir une pérennité d’action», souhaite-t-elle.
«Nous pouvons être sûrs au moins, que les populations qui veulent acheter une moustiquaire, trouveront maintenant des endroits pour le faire. Il s’agit des pharmacies, des supermarchés, de toutes les boutiques etc», indique-t-elle.  Selon le Coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), la distribution a commencé au mois de juillet 2013. «Pour une première, il s’agit de distribuer 1 15 000 moustiquaires. C’est pour tout le Sénégal avec un focus dans les régions de Dakar, Thiès, Sédhiou, Kédougou et Tamba qui sont des régions prioritaires pour le Programme national de lutte contre le paludisme», ajoute Docteur Madiba. Au Sénégal, signale-t-il, des résultats considérables ont été enregistrés dans la lutte contre le paludisme. Ils  se traduisent par la baisse significative de la mortalité et de la morbidité dues au paludisme grâce au Plan stratégique national. «Ce plan stratégique a des objectifs ambitieux de contrôle du paludisme en vue de sa pré-élimination. Le Sénégal est en train de renforcer les interventions à efficacité prouvée dont l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action», ajoute-t-il. «Au niveau de nos structures sanitaires, la moustiquaire imprégnée reste gratuite pour la femme enceinte en consultation. Et, elle est subventionnée à 500 Francs Cfa pour toute personne qui souhaiterait en disposer. Nous avons négocié jusqu’à avoir un prix de 1000 Francs Cfa. Nous pensons que ce sera accessible pour les populations», estime-t-il. L’objectif est assigné ? L’attente de la couverture universelle entamée depuis 2010. Pour le moment, dit-il, ils ont couvert les 14 régions du Sénégal.

vendredi 26 juillet 2013

POSTURE DES SAGES

Le savoir est une arme. La beauté, une étape de la vie. L'argent n'est qu'un moyen. S'il deviens une fin pour toi, tu as un problème. Le verbe est beau. Votre première mission est d'essayer de le maitriser. "Quand vous ignorez tout,adresser vous aux gens de la connaissance", conseille un grand marabout intellectuel. Cette posture n'est pas donnée à n'importe qui. Parce qu'elle repose sur une sagesse profonde. En outre, comme les moyens de transport, la langue a son frein. Pensez vous qu'on doit dire n'importe quoi, n'importe où, n'importe comment et sur n'importe qui... En ce mois béni de ramadan, que YA SALAM nous épargne de ces mauvais comportements, indignes qui pour quelqu'un qui se réclame musulman ou croyant. Que la paix d'ALLAH soit sur vous. Amine

jeudi 25 juillet 2013

TUNISIE: ASSASINAT POLITIQUE

Mohamed Brahmi, député et chef du parti d'opposition Mouvement populaire, a été assassiné par balles jeudi 25 juillet devant son domicile à Tunis. Six mois après le meurtre de Chokri Belaïd, la Tunisie est à nouveau secouée par un assassinat politique.

L'Histoire se répète en Tunisie. Six mois après le meurtre de Chokri Belaïd, le pays est à nouveau secoué par un assassinat politique. Jeudi, Mohamed Brahmi, député à l'Assemblée nationale consituante (ANC) et chef du parti d'opposition Mouvement populaire, a été abattu par balles devant son domicile à Tunis.
« Mohamed Brahmi, coordinateur général du Mouvement populaire et membre de l'Assemblée nationale constituante (ANC), a été assassiné par balles devant son domicile dans la région de l'Ariana », ont indiqué la télévision nationale Watanya et l'agence officielle TAP. « Allah Akbar (Dieu est grand), Mohamed Brahmi a été tué, son corps a été criblé de balles devant son épouse et ses enfants », a déclaré, en pleurs, à la radio, Mohsen Nabti, membre du bureau politique du Mouvement populaire, une petite formation de gauche.
La télévision Watanya a précisé que Mohamed Brahmi avait été abattu par onze balles tirées à bout portant par des inconnus. L'assassinat de Mohamed Brahmi est le deuxième depuis la révolution de 2011, après celui de l'opposant. Pour plus d'info, cliquez sur Chokri Belaïd, également tué par balles le 6 février dernier devant son domicile à Tunis.


mercredi 24 juillet 2013

ECLAIRAGE - Yoro Dia, analyste politique sur le retour de l’ancien Président : «Macky Sall est hanté par Abdoulaye Wade»

Propos recueillis par Pape Nouha SOUANE-Journal le Quotidien


Le retour de Abdoulaye Wade est sur toutes les lèvres. Dans le journal L’As d’hier, l’ancien Président appelle à des retrouvailles libérales, caresse Bathily et Dansokho, gifle Macky Sall et son régime… Yoro Dia lit la sortie de Wade entre les lignes.

Abdoulaye Wade a lancé un appel à des retrouvailles libérales. Quelle lecture en faites-vous ?
Sur le principe, je pense qu’il a raison. Le débat politique national a besoin de clarification. En 2000, c’était du «tout sauf Diouf». Il y avait une large coalition de Libéraux, de communistes, d’extrême gauche contre Diouf. En 2012 aussi, c’était le même mot d’ordre : «tout sauf Wade». Et c’est parce qu’il n’y a pas de clarification du débat politique. Le débat que pose Wade est intéressant. Je pense que notre démocratie est suffisamment mûre pour que, quand il y a débat, que celui-ci soit programmatique ou axé sur les idées. Aux Etats-Unis, le débat, c’est essentiellement entre les Républicains et les Démocrates. En France, c’est entre la Gauche et la Droite. Et aussi longtemps qu’on n’aura pas clarifié le débat, ce sera toujours une question de personnes du genre «tout sauf Wade», «tout sauf Diouf» ; ce qui nous fait perdre beaucoup de temps. Donc, on oublie les contradictions secondaires pour faire partir la contradiction principale.  Avec Wade aussi, c’était la même chose. Et aujourd’hui, si on clarifie le débat politique, il y aurait un pôle libéral (Pds, Rewmi et Apr), un pôle socialiste se réclamant de Senghor ou de Karl Marx (Ps, Afp et Urd), un pôle nationaliste (Rnd) et, enfin, un grand pôle que Wade appelle de façon intéressante «le pôle conservateur», c’est-à-dire les religieux. Mais je pense que c’est important, comme ça quand on va avoir des élections, les gens identifieront les projets des Libéraux, tout comme les  Socialistes. Ça, c’est dans la théorie ; dans  la pratique, la personne qui a le plus contribué à amener la confusion, c’est Abdoulaye Wade. Autrement dit, ce qu’il théorise là en tant que nouvel opposant, il ne l’a pas pratiqué. Abdoulaye Wade est le seul au Sénégal à s’être allié à tout le monde. Il a été ministre d’Etat de Abdou Diouf dans les années 1990. En 2000, il s’est appuyé sur l’extrême gauche (Abdoulaye Bathilty, Amath Dansokho, etc.) pour arriver au pouvoir. Mais c’est lui qui a le plus brouillé ce qu’il appelle «clarification» du débat politique.

Mais, avec  la traque des biens dits mal acquis, est-ce que le contexte est favorable  pour que  l’appel de Wade soit entendu ?

Bien évidemment, le contexte n’est pas favorable. Mais quand les gens auront fini de rendre compte de leur gestion, il me semble que ce débat important se posera entre Libéraux.

Que pensez-vous des critiques de l’ancien Président contre la gestion de son successeur ?

Mais, c’est normal ; c’est de bonne guerre ! A mon avis, c’est cela le grand écart entre Abdoulaye Wade et Macky Sall. Le chef de l’Etat actuel a fait une déclaration très maladroite au Burkina Faso en disant : «Ma mission première, ce n’est pas de construire des routes.» C’est freudien et psychologique parce que Macky Sall est hanté par Abdoulaye Wade. Il ne peut pas dire : «Je suis élu pour faire un Etat de droit.» Ce n’est pas de l’ambition. Et puis, quoi qu’on dise, quand même, le Sénégal à un Etat légal. Macky Sall ne peut pas nous faire perdre 5 ans sur les questions d’Etat de droit. Au contraire, il a été élu pour régler la question économique et qui dit question économique, pense aux infrastructures. Donc, pour moi, le pari perdu de Macky Sall, c’est de vouloir coûte au coûte enlever Abdoulaye Wade de l’histoire du Sénégal. Quand il dit : «Je n’ai pas été élu pour faire des routes.» Mais il s’adresse directement à Wade. Wade, quand même,  est le Président du Sénégal qui a laissé sa marque, sa trace dans le béton. C’est-à-dire d’ici 50 ans, personne ne pourra l’enlever de notre histoire sur le plan des infrastructures et même sur le plan politique. Abdoulaye Wade a fait 27 ans d’opposition. Et pendant toute cette période, la vie politique tournait autour de lui. Quand il est devenu Président, c’était aussi le cas. Et depuis qu’il est parti, on a l’impression qu’il y a un grand vide. Macky Sall ne doit pas être obsédé par le spectre de Abdoulaye Wade. Il a dirigé le pays pendant 12 ans. Il a eu de l’ambition pour le pays et doit aussi définir une nouvelle frontière. Même si Abdoulaye Wade a mis l’Etat à terre, il a construit des édifices ; ce que Diouf n’a pas fait en 20 ans. Il a transformé le visage de Dakar ; Macky Sall doit avoir l’ambition de transformer l’intérieur du Pays : la Casamance, Tambacounda, Sédhiou, etc.

Ces retrouvailles libérales auxquelles Wade appelle ne peuvent pas donc être entendues ...

Non, elles n’ont aucune chance d’être entendues. C’est un vœu pieux. Quand on dit retrouvailles libérales, tout le monde sait que le Pds était dans l’opposition et je pense que nous avons fini avec l’ère de la transhumance massive. Je vois mal le Pds rallier l’Apr ou Idrissa Seck, qui se positionne déjà pour la Présidentielle de 2017, aller à Canossa pour se fondre dans l’un et l’autre parti. Je pense, au contraire, que les disparités vont continuer, parce que Rewmi et Apr, c’est le Pds. Wade fait de la politique et il n’a fait que ça dans sa vie. Il prépare son retour ou son appel.

Quand il magnifie la posture de Bathily et Dansokho, ses ex-ennemis jurés, et critique Tanor, quel message veut-il envoyer ?

Je pense qu’il est sincère. Wade a toujours eu une admiration pour Dansokho et Bathily. Même si sur le plan idéologique, il est radicalement contre les communistes, il a toujours eu de la considération pour le combat de l’extrême gauche pour l’ouverture démocratique. Dans les années 70, il y avait une sorte de division du travail : Abdoulaye Wade était l’opposition légale et les autres l’opposition classique. L’un dans l’autre, c’est cette alliance entre l’opposition légale du Pds et l’opposition clandestine de l’extrême gauche qui a permis de desserrer le régime de Senghor. C’est cela qui a été à l’origine du multipartisme intégral en 1980. Comme il l’a dit, Bathily et Dansokho sont des «patriotes». On n’a pas les mêmes idées, mais on a au moins en commun l’amour pour le pays. Par contre, Wade a toujours pensé, à la limite, que le seul adversaire politique qu’il avait, c’était le Parti socialiste. Autant Macky est hanté par Wade, autant Abdoulaye Wade a toujours été hanté par le Ps.

Quel accueil le camp présidentiel pourrait-il réserver à l’appel de Wade et à son retour ?  

Aujourd’hui, si Macky Sall fait appel au Pds, les gens vont dire que c’est un débat politique pour faire arrêter la traque des biens mal acquis. Je pense que ce qui est normal dans un pays, c’est que ceux qui gagnent les élections gouvernent, ceux qui les perdent s’opposent. Quand des opposants reviennent au pouvoir par des coalitions, on peut le considérer comme un détournement de suffrages. C’est pourquoi ce qui est intéressant dans le débat lancé par Wade, c’est  cette clarification idéologique et politique. Cela peut permettre de régler la question des 100 partis. Et, sur ce plan, même s’il l’avait lancé il y a 30 ans, Senghor avait raison en limitant les courants de pensée à quatre : communiste, libéral, socialiste, nationaliste