«Je vais remuer ciel et terre pour hisser le nom du lycée devant les autres »
Dans cet entretien qu’il nous a accordé dans son bureau, le vendredi 17 juin 2011, Amadou Diagne, ancien Censeur du lycée Seydou Nourou Tall, membre de la Commission Nationale de Français, évoque ses premiers jours dans ce lycée, sa fonction de proviseur, les démarches qu’il va mettre en place pour son bon fonctionnement. Il s’est aussi prononcé sur la question des examens, son ambition pour l’établissement, les relations qu’il a avec ses élèves, etc.
Dans cet entretien qu’il nous a accordé dans son bureau, le vendredi 17 juin 2011, Amadou Diagne, ancien Censeur du lycée Seydou Nourou Tall, membre de la Commission Nationale de Français, évoque ses premiers jours dans ce lycée, sa fonction de proviseur, les démarches qu’il va mettre en place pour son bon fonctionnement. Il s’est aussi prononcé sur la question des examens, son ambition pour l’établissement, les relations qu’il a avec ses élèves, etc.
Qu’avez-vous ressenti dès votre entrée ici ?
J’ai d’abord été éblouis par l’immensité du lycée mais surtout par la commodité et la modernité de l’établissement voire la beauté. Autre aspect, j’ai aussi été choqué par l’effectif pléthorique des classes surtout au niveau du cycle moyen, le déficit de matériels et de professeurs en Maths, en Philosophie et en Economie familiale.
Quel rôle jouez-vous au sein de l’école de l’établissement?
Je suis le responsable moral et le chef du lycée. Tous les agents qui sont dans l’école, sont à mon service et sur ma responsabilité. Je préside aux réunions du début et de fin d’année. J’ai aussi des tâches administratives et des charges financières parce que tout ce que nous récupérons en terme d’inscription pédagogique, n’échappe pas à mon contrôle pour faire fasse aux dépenses de fonctionnement de l’établissement. S’il y a problème entre professeur et son élève, j’interviens pour régler la situation. Donc mon rôle est de coordonner toutes les activités du lycée que ce soit pédagogique ou autres.
Depuis un an vous avez occupé ce poste, maintenant, comment vous comptez procéder pour faire de ce lycée une école réputée parmi tant d’autres ?
Je compte réorganiser l’administration de l’établissement. Grâce à la communication, j’ai pu faire comprendre à l’ensemble de l’administration ceux dont le lycée a besoin. Nous avons tous ensemble adopté des réformes au niveau des certificats de scolarité, des billets de sortie et d’entrée.
A l’occasion de la rentrée des classes, nous avons visité les classes afin de sensibiliser les élèves sur les règlements intérieurs de l’école et les inciter à travailler. Nous avons instauré des principes de discipline au sein de l’établissement. Maintenant, aucun élève n’entre ici sans porter sa blouse. Les casquettes, les baladeurs et les portables qui sonnent en classes, ne sont plus permis.
En dehors même des heures de cours, je n’hésite pas, parfois, à dire aux professeurs d’assister les élèves surtout ceux qui sont en classe d’examen.
Cette année, on a remarqué que le système scolaire sénégalais est un peu perturbé par les grèves et nous sommes à quelques pas des examens. Êtes-vous convaincu que vos résultats seront positifs ?
Ce lycée est une école qui a toujours eu de bons résultats. Mais ce que je peux dire c’est que, nous n’avons mélangé aucun effort, nous nous battons pour dépasser les résultats des années passées. Et nous pensons que nous avons mis tous les moyens qui vont nous permettre d’améliorer nos résultats. Puisque la décision finale ne nous appartient pas donc, on ne peut pas assurer qu’en fin d’année nos résultats seront positifs.
Quelle grande réalisation voudriez-vous laisser derrière vous pour la prospérité du lycée ?
Bon, grande réalisation ! Une équipe pédagogique soudée, une famille, des collègues qui s’entendent qui soient également proches des élèves. Peut être ce que je dis toujours aux élèves. Tant que je n’ais pas encore atteint cent pour cent au premier tour, je considère que j’ai échoué. C’est ça mon objectif. C’est vrai que j’ai fixé la barre très haute, c’est presque impensable mais je me dis quelque part tant qu’on ne l’atteint pas, il reste encore beaucoup de chose à faire.
Avez-vous libéré les candidats aux examens ?
On ne compte pas le faire pour le moment parce que nous pensons que d’ici les examens, il y a une grande distance. Si aujourd’hui, on prend le risque de les libérer, ils vont désapprendre. Donc, pour éviter cette atmosphère de vacances, j’ai demandé aux professeurs de les encadrer, de les organiser en groupe de travail, de les faire venir à l’école au moins jusqu’à dix jours avant les examens. Je leur ai promis que je vais prendre en charge le contrôle des absences à partir de lundi
Et vos relations avec les élèves ?
Avec l’âge que j’ai, 57 ans, ma relation avec les élèves c’est comme une relation familiale. Avec eux, je joue le rôle d’un grand père. Nous parlons et discutons avec eux d’une manière à ce qu’ils puissent s’ouvrir à nous, qu’ils puissent nous faire part de leur préoccupation. Ce que je dis souvent aux collègues : si nous aimons les élèves comme nous estimons nos enfants, il y aura moins de problèmes.
Parfois, y a des élèves qui se confrontent à des problèmes sociaux, ils se confient en nous, on les aide, nous convoquons leurs parents, nous t .Mais de temps en temps, nous n’hésitons pas à élever la voix quant il y a des cas d’indiscipline notoire. Ça ne manque parce que l’école des individus qui viennent de divers horizons.
Quels conseils vous leur donnez?
Je leur demande d’abord d’être disciplinés car sans elle on ne saurait avoir des résultats probants. Aussi, je les incite à travailler, à se solidariser, à s’entre aider et à savoir que l’école est avant tout une famille.
Pape Nouha SOUANE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire